Les manifestations du stress sont diverses et variées: troubles du sommeil, oppression, dépression, fatigue, perte de concentration, manque de motivation, modifications de la libido,…
Nous avons peut-être l’impression que le stress est plus intense et plus fréquent aujourd’hui qu’il y a quelques décennies, or il a toujours existé. Dans des temps plus reculés, le stress était vécu quotidiennement, seulement les hommes l’admettaient ou avaient la capacité de s’adapter aux événements de la vie. La perception que nous en avons aujourd’hui est différente. Les conditions de vie sont ressenties plus durement, d’autant que l’individualisme et la solitude ne permettent pas de se sentir protéger par le groupe, la famille.
Le stress est une mise sous tension, une réponse de notre organisme à une modification de son environnement ou de son milieu interne. Cette mise sous tension de notre organisme est utile , elle nous permet d’ acquérir cette capacité d’adaptation, de conquête d’un équilibre intérieur perturbé ou en acquérir un nouveau type. L’homéostasie, indispensable à la vie, est le processus qui vise à maintenir cet équilibre physiologique. La mauvaise gestion et les excès du stress conduisent à la maladie.
Le stress est un phénomène physiologique, une réponse hormonale de l’organisme et est indispensable à la vie.
Cependant, l’adaptation au stress à ses limites, lorsque l’organisme ne répond plus, le sujet entre dans une phase d’épuisement qui peut aller jusqu’au “burn-out”. « Ce n’est pas un signe de bonne santé d’être bien adapté à une société profondément malade »disait Krishnamurti. Effectivement, nous sommes inégaux face au stress. Certaines personnes s’adaptent très facilement alors que d’autres deviennent dépressives, anxieuxes, s’adonnent à des pratiques addictives : alcool, tabac, drogue ou infligent à leur corps des comportements pouvant perturber profondément leur schéma corporel: boulimie, anorexie, compulsion alimentaire. Un cercle vicieux s’installe et certaines personnes sont tentées de soulager définitivement leurs souffrances en se suicidant.
D’autres sujets vont déclencher des maladies psychosomatiques, ressentir des contractures, des tensions dans la nuque, les épaules, le dos, des nœuds au ventre. D’autres encore vont développer de l’eczéma, des crises d’urticaires, des douleurs gastriques, des constipations ou des diarrhées, des spasmes intestinaux. Ces symptômes peuvent eux-même devenir source de stress et c’est l’hypersensibilité qui s’installe.
Dans notre culture occidentale, le stress mérite de plus en plus l’étiquette de mal du siècle et tous les publics sont concernés quelque soit la condition et l’ âge : homme, femme, enfant, adolescent, adulte, personne âgée: le stress de l’agriculteur, le stress de l’ouvrier, de l’employé soumis aux cadences, à l’ambiance délétère sur son lieu de travail, à la pression de la clientèle au guichet, sur les plate-formes d’appel. Le stress des cadres que l’on presse, qui subissent des journées interminables. Le stress du chômeur, le stress de l‘étudiant, du stagiaire, de la mère de famille. Le stress du personnel soignant mais aussi du soigné en hôpital. Le stress du sportif amateur ou professionnel dans les compétitions. Le stress post-traumatique, suite d’accident, de violences, de deuil. Le stress de phobie: phobie sociale, phobie de l’eau, phobie des grands espaces ou de la foule, phobie des espaces clos : ascenseurs, scanners, escaliers, phobie de l’avion.
En quelques séances, la sophrologie propose une autre approche active de gestion du stress, impliquant directement la personne et ses structures les plus profondes. Elle fait appel à des techniques de développement et de renforcement de la personnalité.
La méthode sophrologique invite la personne à se prendre en charge elle-même dès le départ, et effectuer la transformation de son espace intérieur en le rendant plus riche, plus solide et cependant adaptable. La gestion du stress est en fait une autogestion: prendre conscience de l’intensité de nos réactions et leurs manifestations, désamorcer, voire neutraliser leurs excès négatifs, stimuler leur aspect positif en cas d’insuffisance.
Le niveau de relaxation profond, le niveau sophro-liminal, utilisé en entraînement est un niveau d’amplification de tous les phénomènes. Nous profitons des caractéristiques de ce niveau pour apprendre à très vite automatiser de nouvelles habitudes, de nouveaux conditionnements plus positifs en passant d’abord par une meilleure prise de conscience de ces phénomènes.
Le stress ne résulte pas d’une construction intellectuelle maîtrisable par l’analyse et la logique. L’émotion est plus forte que la raison. Il s’agit avant tout d’expériences vécues par notre corps, nos muscles, de tensions persistantes accompagnées de monologues intérieurs.
Une gestion efficace du stress ne pourra se faire que sur le terrain. La sophrologie nous permet d’adopter avoir un comportement juste, apporter une réponse juste face aux événements.