Fibromyalgie : maladie rhumatologique ou psychiatrique ?
Fibromyalgie : maladie rhumatologique ou psychiatrique ?

Fibromyalgie : maladie rhumatologique ou psychiatrique ?

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La fibromyalgie : mythe ou réalité ?

Docteur, j’ai mal partout, depuis toujours et personne n’a voulu m’entendre et mecomprendre”. Cette phrase peut résumer en quelques mots la fibromyalgie. Cette entité, essentiellement clinique, est actuellement l’objet de controverses quant à sa définition nosologique et son intérêt réel. Son nom, même, a varié : fibrosite,polyenthésopathie, syndrome polyalgique idiopathique diffus. Il n’en est pas moins vrai que nous la rencontrons tous les jours dans nos cabinets de consultation. 4 à 5 % des patients consultant en médecine générale auraient ce diagnostic, 10 % en rhumatologie. La prévalence dans les pays occidentaux est estimée à 0,1 à 3,3 %, pouvant même atteindre 8 à 10,5 % des femmes de 20 à 49 ans dans une étude norvégienne (Forseth et Gran en 1992).Fibromyalgie 300x299

Aucun pays n’est épargné : enquêtes au Pakistan ou en Israel. Les femmes sont plus affectées (1 à 4,9 %) que les hommes (0 à 1,6 %).

Grande fréquence mais aussi important retentissement sur la vie quotidienne : difficultés dans la vie de couple, arrêts de travail, invalidité. Fréquence, gravité justifient de s’intéresser à cette pathologie, son diagnostic et son traitement. Le diagnostic, en lui-même, a, d’ailleurs, des vertus bénéfiques rassurant le malade et arrêtant des explorations inutiles et souvent redondantes. La douleur chronique inexpliquée peut être une manifestation somatique d’une souffrance psychique souvent non prise en charge. Le lien entre traumatismes psychiques, symptômes post-traumatiques, dissociation psychique et troubles somatoformes, est actuellement bien documenté. Lors de l’examen d’un patient souffrant d’un syndrome douloureux chronique il est important de tenir compte précocement de la dimension psychique, et de rechercher des antécédents d’histoire traumatique, afin d’éviter la chronicité de la souffrance et l’émergence de comorbidités psychiatriques. Il n’existe actuellement aucune stratégie chimiothérapique consensuelle du traitement des syndromes douloureux chroniques inexpliqués.

Une prise en charge ambulatoire multidisciplinaire est nécessaire face à des cas complexes, nécessitant ainsi une double référence médicale et psychocorporelle. En ce sens, la Sophrologie a toute sa place dans l’accompagnement de ce type de douleur dans la mesure ou elle permetde travailler cette réconciliation du corps et de l’esprit. Plus encore, je dirais que c’est une impérative nécessité de permettre au patient de trouver ou de retrouver une unité corps/esprit. C’est une des clés de son mieux-être. C’est donc incontestablement à mes yeux une priorité absolue. Egalement, aider le sophronisant à s’autonomiser est aussi crucial. Les séances de sophrologie rétablissent progressivement cette confiance en soi, de découvrir ou redécouvrir ses potentiels et ses ressources intérieures afin d’établir un dialogue bienveillant,  de maitrise unifiante, avec son corps.

En savoir plus : https://psychaanalyse.com/pdf/FIBROMYALGIE_OBSERVATOIRE_DU_MOUVEMENT_12P_1MO.pdf

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