1-Définition
Du latin « delere » qui veut dire « douleur », le deuil est un moment douloureux, ou l’on doit s’adapter au manque, à l’absence.
2- Les 5 phases du deuil(Selon l’étude du Dr Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre (1926 -2004)
• Le choc, la sidération : « Il doit y avoir une erreur, ce n’est pas envisageable… »
• La colère : « C’est injuste, pourquoi lui (ou elle) plutôt qu’un(e) autre ? ». C’est le moment où l’on recherche les causes et les coupables. Cette étape est saine et permet d’évacuer les émotions fortes qui accompagnent le deuil.
• Le marchandage : « Faites que cela ne soit pas vrai, si vous le faites, je promets de faire ceci, (ou) de ne plus faire cela… ». C’est le passage dans la réalité qui se produit, et sa pénibilité fait que l’on essaie de le retarder encore un peu.
• La tristesse, la dépression : C’est une longue étape pendant laquelle le temps s’arrête, celui où l’on cherche à retrouver les photos, les souvenirs, les objets. C’est la phase où l’on comprend que l’on doit se faire une raison.
• L’acceptation ou la reconstruction : Un jour, la vie reprend quelques couleurs, on a intégré à sa vie cette disparition et son aspect définitif. La peine reste là, mais elle est moins vive, parler de l’absence sans s’effondrer est devenu possible.
3-La sophrologie
La sophrologie permet d’accompagner la personne en deuil dans chacune de ses différentes étapes. Elle permet de s’approprier des outils pour gérer ses sentiments, ses pulsions et moments de détresse.
Concrètement, les séances permettent :
– De gérer ses émotions par le biais d’exercices respiratoires
– De mettre à distance sa colère par le biais d’exercices dynamiques
– De se reconstruire (confiance en soi et capacités) par un travail d’équilibre entre le corps et la conscience
– De se sentir capable d’appréhender des situations futures délicates par le biais de visualisation ( annoncer les choix du défunts à sa famille , faire respecter ses volontés, se positionner par rapport à l’héritage, l’utilisation de la maison, gérer le quotidien)
4- Un cas concret
Paulette 85ans veuve depuis 6 mois.
Lorsque j’ai rencontré Paulette pour la première fois, elle m’a présenté son cas avec beaucoup d’humilité, de sensibilité et d’objectivité. Son mari récemment décédé, elle savait et acceptait le fait qu’elle aurait besoin de temps avant de se faire à sa disparition. Très souvent, lorsqu’elle se retourne chez elle, elle s’attend à ce que son mari soit là. Il lui arrive naturellement de se sentir triste mais pour autant, elle est courageuse et ne souhaite pas être toujours pris en charge par sa famille et préfère s’habituer à être seule.
Ce qui l’a amené a me consulter était très concret. Depuis le décès de son mari, Paulette était régulièrement prise de tremblements. Lors de ces crises qui pouvaient se manifester en tout lieu, sans prévenir, elles se sentait en danger et ne savait quoi faire. Si elle pouvait, elle s’asseyait mais très souvent elle avait peur de tomber ou même simplement de paraître ridicule aux yeux de son entourage.
Le travail en Sophrologie,
4 séances ont suffit à rendre à Paulette son autonomie face à ce problème. Nous avons beaucoup travailler la respiration : Comment se détendre lorsqu’une crise apparaît ; se poser ; observer ; respirer et attendre que cela passe. Ces gestes en apparence simple ont changer la vie de Paulette. Lors de notre 4eme rencontre, elle m’a annoncé être contente d’avoir su gérer une situation qu’elle aurait estimée apparemment insurmontable. Elle attendait son train, assise sur un banc. Lorsque celui-ci est apparu elle s’est levée précipitamment et est restée figée, tremblante. Alors, elle s’est concentrée sur sa respiration comme nous l’avions appris, a attendu que cela passe. Évidement, son train est reparti sans elle mais un simple message à ses enfants qui l’attendaient pour annoncer qu’elle prenait le suivant à suffit a rassurer tout le monde.